Un
parachute en or,
parachute doré ou en anglais
golden parachute est une clause contractuelle entre un dirigeant d'une
Société anonyme et l'entreprise qui l'emploie et qui fixe les indemnités versées lors d'une éviction suite à un
Licenciement, une
Restructuration, une
fusion avec une autre société ou même lors d'un départ programmé de l'intéressé. Ces indemnités vont en complément des indemnités légales auxquelles l'intéressé peut par ailleurs prétendre.
Ces indemnités de départ sont censées compenser un manque à gagner potentiel du dirigeant qui s'engage à respecter une clause de non-concurrence et à le remercier des services rendus pendant sa présence dans la société. En moyenne, elles s'élèvent à trois années de salaire pour les PDG et entre une et deux années pour la direction générale.
Le parachute en or peut éventuellement être additionné à une « retraite-chapeau », complément de la retraite légale dont le versement est étalé pendant toute la durée de la retraite du bénéficiaire.
En Europe, la France était en 2007 le pays dans lequel les patrons disposent des indemnités les plus élevées. Selon une étude publiée par le quotidien "La Tribune", les patrons français reçoivent "le double du total de leur salaire de base et de leur bonus annuel" sous la forme d'indemnités de départ, alors que seuls la moitié des dirigeants américains bénéficient d'un tel niveau de paquet de départ.
Quelques parachutes en or
Scandale
- Lorsque Noël Forgeard quitte EADS en 2006, le parachute doré qui lui est versé fait scandale. En effet, l'entreprise est en crise, la prime des employés s'élève à 2,88€ en moyenne (relevée à environ 1000€ par la suite), et Noël Forgeard reçoit une prime astronomique aux yeux des syndicats.
Nicolas Sarkozy fait même en 2007 la promesse électorale de légiférer, on parle alors d'une loi de moralisation de la vie économique . Ce sera finalement intégré à la Loi TEPA.
- Denis Gautier-Sauvagnac, ancien président de l'Union de l'industrie et des métiers de la métallurgie (UIMM), avait négocié une indemnité de départ de 1,5 million d'euros après des retraits suspects dans les caisses (19 millions d'euros) entre 2000 et 2007.
En 2004, Nicolas Sarkozy, alors ministre des Finances, aurait été alerté par TRACFIN (la cellule anti-blanchiment de Bercy) des retraits effectués depuis 2000 par DGS, mais aurait refusé que le dossier soit transmis à la justice .
Voir aussi
Notes et références